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ECOLOBULLES : DES SAVONS AU LAIT NORMAND POUR PRENDRE SOIN DE SOI

Dans le cadre des Nuits de l’Estuaire, nous avons visité la savonnerie de Pauline Saint Requier à Bec-de-Mortagne : nous en sommes revenus ravis et avec des idées pour le gîte La Clozette (et notre future Moussette).


Comment fait-on du savon ?

Pauline a d’abord partagé son savoir avec une grande générosité. On apprend ainsi qu’il existe deux sortes de saponifications (c’est la réaction chimique qui permet aux huiles de se transformer en savon) : la saponification à chaud et à froid. Notre artisane pratique la saponification à froid, plus écologique (pas besoin de beaucoup d’énergie pour la fabrication) ; les savons sont aussi plus hydratants. Et les ingrédients ? Pas de secrets pour nous, Pauline nous a tout dit : de l’huile de coco (c’est lui permet le durcissement du savon), de l’huile de colza, qu’elle va chercher dans une ferme du département, du lait (de brebis, de vache ou de chèvre, aussi produits localement) et de la soude. Elle ajoute des argiles bio pour la couleur et des parfums trouvés chez un parfumeur de Grasse.


Une artisane experte et passionnée

Cela semble tellement simple ! Mais très vite, on se rend compte que la jeune femme a un véritable savoir-faire, issu de l’expérience et d’un formidable enthousiasme. Ses recettes sont testées, améliorées, pensées et repensées. Munie d’un calculateur de saponification, elle ajuste et réajuste les proportions au jugé, selon les résultats qu’elle veut obtenir.

De même, elle mixtionne le tout avec un simple mixeur et nous explique qu’il faut mélanger jusqu’à « la trace », c’est-à-dire le changement de consistance, qui indique que le tout est bien émulsionné et que la saponification a commencé. Comment reconnaît-elle la trace ? « Comme la cuisinière qui mesure que ses blancs en neige sont bien fermes ». Bref, c’est la pratique qui fait la bonne savonnière !

C’est le moment alors de verser la préparation dans des moules, très artisanaux : des tubes de pvc chemisés avec des feuilles de silicone. Pauline a fabriqué devant nous du savon à l’huile d’amande douce, rose et blanc : on verse donc les pâtes colorées « comme on fait un marbré » : oui, les métaphores culinaires sont de mise et les savons sont très bons…


Des savons beaux et bons

… pour la santé ! Oui, des produits naturels, choisis pour leur qualité environnementale, une attention toute particulière pour exclure des recettes les produits allergènes… ces savons semblent idéaux pour tous. D’ailleurs, au détour de la conversation, on apprend que Pauline n’est pas devenue savonnière par hasard : victime d’eczema depuis son enfance, c’est depuis qu’elle fabrique ses savons et shampoings artisanaux qu’elle s’est débarrassée de ses problèmes de peau.

Et comme ils sont beaux, ses savons ! Elle « s’éclate », nous dit-elle, à créer de jolies formes originales. C’est bientôt Hallowenn, elle propose par exemple  citrouilles et autres sorcières. Mais on craque, pour notre part, pour les galets, aux lignes pures, et on s’amuse des petites vaches ou moutons… Sans cesse, elle cherche, invente de nouveaux produits. Pauline a même imaginé des savons pour suspendre dans nos sapins à la Noël !


Les dessous de la fabrique

Et si la visite est encore plus passionnante qu’on ne pouvait s’y attendre, c’est qu’on apprend mille choses sur les dessous d’une petite entreprise artisanale : les équipements, la commercialisation, etc. Ainsi, saviez-vous qu’il faut faire certifier ses recettes par un toxicologue afin d’avoir le droit de vendre ses savons et que cette certification a un coût certain ?

Bref, nous sommes repartis de la savonnerie enchantés : nous allons tester le shampoing solide, quelques savons et le savon à vaisselle : on vous en dira des nouvelles. Cela nous donne en tout cas de belles idées pour équiper notre Clozette et notre Moussette à naître…


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